Violences policières : 36 enquêtes judiciaires de l’IGPN, 2 de l’IGGN

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Depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes en novembre 2018, les violences policières sont au cœur des débats. Plusieurs manifestations ont été émaillées d’incidents violents entre les forces de l’ordre et les manifestants. La question des violences policières suscite donc une grande inquiétude dans l’opinion publique. Dans ce contexte, l’IGPN et l’IGGN ont été saisies de plusieurs enquêtes. Dans cet article, nous ferons un point sur les avancées de ces enquêtes judiciaires.

36 enquêtes judiciaires de l’IGPN

Depuis le début des manifestations des Gilets Jaunes, l’IGPN a été saisie de 36 enquêtes judiciaires suite à des plaintes pour violences policières. Parmi les affaires les plus médiatisées, on peut citer celle de Geneviève Legay, une militante d’Attac de 73 ans qui avait été gravement blessée lors d’une manifestation à Nice en mars 2019.

Les enquêtes menées par l’IGPN ont pour but de déterminer si les forces de l’ordre ont fait un usage disproportionné de la force lors des manifestations. Elles visent également à établir si les violences ont été commises de manière volontaire ou involontaire.

Même si certains cas de violence policière ont été avérés, il est important de souligner que la majorité des interventions policières ont été menées dans le respect des règles de déontologie.

2 enquêtes judiciaires de l’IGGN

En plus des enquêtes menées par l’IGPN, l’IGGN a également été saisie de deux enquêtes judiciaires pour des faits de violences policières. L’une de ces affaires concerne un CRS qui avait été filmé en train de frapper un manifestant à Toulouse en janvier 2019.

L’IGGN est chargée des enquêtes liées aux gendarmes, qui interviennent principalement en milieu rural ou sur les routes nationales. Les enquêtes menées par l’IGGN ont les mêmes objectifs que celles de l’IGPN : établir si les forces de l’ordre ont agi dans le respect des règles de déontologie et déterminer si les violences ont été commises de manière volontaire ou involontaire.

Des sanctions disciplinaires prononcées

En plus des enquêtes judiciaires, des sanctions disciplinaires ont été prononcées à l’encontre de certains policiers et gendarmes accusés de violences. Plusieurs agents ont ainsi été suspendus ou mutés après avoir été mis en cause lors de manifestations.

Ces sanctions sont importantes car elles montrent que les autorités sont soucieuses de faire respecter les règles de déontologie et ne tolèrent pas les abus de pouvoir. Elles contribuent également à restaurer la confiance entre la population et les forces de l’ordre.

Cependant, pour les associations de défense des droits de l’homme, ces sanctions ne suffisent pas. Elles réclament une véritable réforme des pratiques policières et une plus grande transparence dans les enquêtes menées par l’IGPN et l’IGGN.

L’importance du dialogue entre la police et la population

Le débat sur les violences policières montre la nécessité d’un dialogue renforcé entre les forces de l’ordre et la population. Les manifestations des Gilets Jaunes ont mis en lumière les difficultés rencontrées par les citoyens pour faire entendre leur voix. Les tensions ont parfois été vives entre les manifestants et les forces de l’ordre, créant un climat de défiance.

Pour éviter que de telles situations ne se reproduisent, il est essentiel de favoriser le dialogue et la concertation entre les différentes parties prenantes. Les autorités doivent écouter les revendications des citoyens et leur permettre de s’exprimer pacifiquement. De leur côté, les citoyens doivent respecter les règles de la démocratie et éviter toute forme de violence.

Conclusion : une situation préoccupante mais des solutions possibles

Les violences policières sont un sujet préoccupant qui suscite une grande inquiétude dans l’opinion publique. Les enquêtes menées par l’IGPN et l’IGGN sont nécessaires pour établir la vérité sur ces faits. Les sanctions disciplinaires prononcées contre certains policiers et gendarmes sont importantes, mais ne suffisent pas. Il est nécessaire de poursuivre la réflexion sur les pratiques policières et de renforcer le dialogue entre la police et la population. Seule une approche globale et concertée permettra de garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Enfin, il est essentiel que chacun assume ses responsabilités : les citoyens doivent pouvoir manifester pacifiquement et les forces de l’ordre doivent garantir la sécurité de tous dans le respect des règles de déontologie. C’est seulement ainsi que pourra être préservée la paix civile et que pourront être défendues les valeurs républicaines qui nous sont chères.


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