Au Rwanda, la mort « suspecte » d’un journaliste inquiète les organisations de défense des droits humains

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Une enquête menée par le Reporter sans frontières (RSF) a révélé que la mort de Jean Bosco Rukundo, journaliste au Rwanda, est « suspecte ». Les organisations de défense des droits humains attachent une grande importance à ce dossier.

Si vous êtes intéressé par cette question, voici un lien vers notre article sur les risques pour les journalistes en Afrique du Sud.

La mort de journaliste au Rwanda inquiète depuis quelques jours les organisations de défense des droits humains

Il y a deux semaines, Ruziga Hakizimana, journaliste du journal « Révolution », a été assassiné à Bujumbura. Les organisations de défense des droits humains s’inquiètent et estiment qu’il s’agit d’un crime politique.

Le journaliste Ruziga Hakizimana a été assassiné à Bujumbura, en République démocratique du Rwanda, deux semaines avant la publication d’un article critiquant le gouvernement. Les organismes de défense des droits humains ont accusé les autorités kirundiennes de complicité dans cette mort.

« Révolution », le journal dont Ruziga Hakizimana faisait partie, enquête sur la corruption et les graves problèmes économiques du pays. Selon les autorités rwandaises, l’assassinat est lié à cet article. Mais les organisations de défense des droits humains soutiennent que cette mort est un crime politique et qu’elle constitue une menace pour leur liberté d’expression.

Le journaliste a été retrouvé mort dans son domicile, et sa famille accuse la police du Rwanda de l’avoir assassiné

Le journaliste ivoirien Serge Kaboré, qui enquêtait sur les violations des droits humains au Rwanda, a été assassiné « suspectement » ce week-end. Son corps a été retrouvé pendu dans une forêt proche de la capitale, Kigali.

L’Association internationale des journalistes (AIJ) a dénoncé « un crime manifeste » et appelé les autorités rwandaises à ouvrir une enquête exhaustive. « Ces assassinats ne peuvent pas être ignorés et exonérés de toute responsabilité », a affirmé l’AIJ dans un communiqué.

Dans le cadre de son enquête sur les violations des droits humains en République démocratique du Congo (RDC), Serge Kaboré avait accepté de parler à des membres du milice rebelle Congolaise pour éclaircir certains points obscurs relatifs à l’implication des groupes armés rwandais dans la violence en RDC. Il est soupçonné d’avoir été assassiné pour protéger ses sources.

« Les assassins ont voulu cacher le corps du journaliste pour em

Les organisations de défense des droits humains ont demandé à la communauté internationale de faire pression sur le gou

L’entretien moto avec Ruhigira Rusagara, l’un des journalistes les plus influents de Kigali, est mort « suspectement », selon les défenseurs des droits humains. La France demande une enquête et condamne « fermement » cette mort.

Environ quatre mois après la mort d’un autre journaliste rwandais, Denis Mukungubila, les organisations de défense des droits humains sont inquiètes. Ces derniers temps, elles ont notamment alerté sur le risque que la pression exercée par les groupes armés sur les médias rende difficile le travail de recherche journalistique.

« Ce qui se passe en Rwanda démontre à quel point les droits humains sont bafoués et à quel point il est primordial de maintenir la liberté d’expression », a affirmé Me Aurore Ferrand-Lamy, responsable juridique de Human Rights Watch (HRW) en Europe. HRW était impliquée dans l’enquête sur la mort du journaliste rwandais Denis Mukungubila.

Le directeur général

L’entretien moto est particulièrement risqué en République du Rwanda. Le journaliste Jean-Pierre Bizimana, qui travaille pour la radio publique RTLM, a été retrouvé mort sur le bord d’une route à l’est de Kigali il y a quelques jours, après avoir été emmené par des inconnus. Les organisations de défense des droits humains sont inquiètes et veulent savoir ce qui est arrivé à M. Bizimana.


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